Faire le bilan de l’année écoulée avant de se projeter vers la nouvelle année est la meilleure façon de préserver son énergie pendant toute l’année.
Lorsqu’une nouvelle année débute, les traditions veulent que l’on redémarre avec de nouvelles résolutions. Chaque fois, la même rengaine, on commence l’année par se fixer des objectifs comme :
- aller à la salle de sport plus souvent
- demander une augmentation
- Faire plus de CA
- changer de travail
- …
Par contre, de mon point de vue, ces objectifs sont fixés sans forcément regarder dans le rétro-viseur. Le passage de millésime nous donne l’envie de faire mieux, et si faire mieux était impossible ?
Je m’explique : ce que nous sommes capables de faire et d’entreprendre ne dépend pas toujours de soi : Comment planifier un mariage avec une moitié qui ne veut pas s’engager ? Comment aller à la salle de sport alors que l’on a des obligations familiales et un agenda professionnel déjà hyper-tendu ?
Croire que tout dépend de soi et de sa volonté, c’est le travers du développement personnel qui place la responsabilité sur l’individu sans prendre en compte le contexte et l’environnement.
PLUS TU VEUX, MOINS TU PEUX… dit Emile COUE.
Considérer l’environnement est fondamental avant de prendre des résolutions. Avant même de penser à ce que sera l’année à venir, je vous invite à rester dans le présent en faisant le bilan de l’année qui vient de s’écouler.
Pour cela, voici trois manières qui vont se superposer pour avoir une vision claire de ce qu’il s’est passé pendant l’année passée. Et seulement à partir de ce point, la projection dans l’avenir pourra être possible.
1. La perception brumeuse – Faire le bilan d’un point de vue psycho-émotionnel
Il est Important de faire cet exercice car il est très significatif de notre propre posture intérieure et de notre vision du monde.
Au tout départ, on a un sentiment vague, diffus de l’année écoulée. A l’aune des objectifs que nous nous étions fixés au départ, on a l’impression de n’avoir rien réalisé ou au contraire tous les objectifs semblent avoir été atteints. Cette appréciation subjective donne une vision psycho-émotionnelle de l’année et une représentation de notre propre monde interne.
Peut-être avons nous vécu cette année comme difficile, intense, stimulante, bouleversante ? Notez ces perceptions et les dialogues intérieurs qui en découlent.
2. Les éléments factuels – Faire le bilan rationnellement
Il s’agit de sortir de la perception brumeuse et de rechercher les éléments factuels qui se sont produits lors de l’année écoulée : Les faits, les chiffres, le contexte économique, sociétale entrepreneuriale, familiale, environnementale…
Que s’est il passé concrètement cette année ?
Quels imprévus se sont produit ?
Qu’avez-vous réalisé ? dans quels délais ? pour quels résultats ?
Remettre des chiffres dans la perception brumeuse permet de clarifier la situation, d’estomper la brume et de sortir de la sphère psycho-émotionnelle.
Avec cet exercice, on se rend compte qu’on aurait pu faire mieux car l’environnement était très favorable et qu’on a raté des opportunités ou bien on se rend compte que l’on n’a pas « enfilé des perles » malgré ce qu’on croyait au départ.
Dans le cadre d’une analyse de business, il est toujours également intéressant de comparer avec les résultats des autres entreprises du même secteur d’activité. Pour cela, il faut avoir développer son réseau 🙂
3. La matrice SWOT – Faire le bilan autrement
Exercice final et imparable pour préparer l’année qui débute : le SWOT ou Strengths (Forces), Weakness (Faiblesses), Opportunities (Leviers), Threats (Menaces).
Le SWOT reprend les éléments contextuels pour vous aider à dessiner une vision claire de ce que vous désirer voir se réaliser dans l’année qui débute.
Dans le cas de l’analyse de la trajectoire annuelle de l’entreprise (cela fonctionne aussi à titre personnel pour préparer son entretien d’évaluation), le SWOT permet de mettre à plat les ressources internes et externes (points positifs) à disposition et de souligner les manques et les risques (points négatifs).
Les forces représentent les racines que vous avez réussi à développer, ce qui fait votre réputation, vos talents singuliers, votre excellence, vos acquis.
Les faiblesses sont les points sur lesquels vous devez être vigilant à l’avenir, vos axes d’amélioration sur lesquels vous pouvez travailler dès maintenant pour faire une année plus satisfaisante.
Ensuite les opportunités sont amenées par l’environnement dans lequel vous évoluez et représentent des leviers de développement à saisir. Dans le cadre d’un business, vous avez probablement mis en place une veille du marché sur lequel vous êtes et les informations émanant de cette veille peuvent être cruciales.
Les menaces concernent également toutes les mutations, virage technologique, changements réglementaires, bouleversements géopolitiques qui risquent de faire basculer votre business (et pas du bon côté de la force). Normalement si vous connaissez bien votre marché (et si vous êtes d’un tempérament anxieux), vous avez déjà identifié les menaces à venir.
Si vous souhaitez voir le SWOT d’Amazon à titre d’exemple, c’est par là.
En conclusion…
Ces trois exercices se complètent et sont intéressants à réaliser ensemble, dans l’ordre proposé. Le premier doit être réalisé en premier lieu avant même d’envisager les deux autres car il est toujours très intéressant de prendre conscience du décalage qui existe entre la perception et la réalité.
Pour ma part, chaque année lorsque je fais le bilan, je trouve toujours amusant de constater ce décalage. Cela me permet d’ajuster mes objectifs de l’année suivante. L’entrepreuneuriat reste une course d’endurance dans laquelle il est nécessaire de ménager son énergie !
Je serai curieuse d’avoir vos retours sur ces exercices et pour cela je vous invite à investir la zone des commentaires !
Merci pour votre lecture !
